All I want is and all I need is to find somebody. I'll find somebody like you oh.
J’ai un peu envie qu’on se voit souvent pendant un temps indéterminé, jusqu’à ce qu’on se trouve mutuellement con.
Il l'a fait, il a brisé le silence de sept années, il a brisé l'ambiguïté de sept années. "Merde. Ca fait sept ans. Je t'aime." Il l'a fait. Enfin.
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Demain je le reverrai, comme presque tous les jours. Demain j'entrerai dans ce café, il sera derrière son comptoir.
Et, même s'il a quelqu'un, il m'embrassera sur le coin des lèvres en repensant à la nuit de jeudi. Il repensera au moment où même s'il avait quelqu'un, il est allé chercher un préservatif dans la poche de son jean, et que le matin il a préféré traîner au lit dans mes bras plutôt que de se doucher, se préparer, et prendre un café avant d'aller au boulot.
Alors, derrière ce comptoir, il viendra m'enlacer, m'embrasser, devant tous nos amis de là bas, parce qu'on s'en fiche, parce qu'ils sont tous pareils, parce que ça a toujours été comme ça là bas. Parce que tout ce qui se passe depuis ce café reste dans ce café. Parce qu'on est tous toujours au courant de tout, entre nous, entre les quatre murs de ce café. Parce que même s'il a quelqu'un il ne peut pas s'empêcher de me regarder différemment. Parce que même s'il a quelqu'un il ne peut pas s'empêcher de poser ses mains sur mes hanches de temps en temps. Parce qu'il l'a déjà trompé des dizaines de fois, mais qu'ils ont dit "t'es la première "maîtresse" envers qui il s'excuse du statut que tu occupe, et la première qu'il ne veut surtout pas faire souffrir".
Je m'assiérai à la même table, sur la même chaise haute, je commanderai toujours la même chose que d'habitude. Je boirai mon verre en parlant avec elle, en le rendant jaloux avec lui, parce que c'est toi qui a commencé aujourd'hui. Et je l'embrasserai sur le coin des lèvres, comme d'habitude.
Et ce petit jeu restera amusant le temps qu'il faudra, et l'issue n'en sera bonne ni pour lui, ni pour moi. Il le sais et il s'en fiche. Et, moi, moi je m'en fiche aussi; parce que mon coeur aussi est prit par quelqu'un d'autre que lui, mais qu'on ne peut être réuni et ensemble pour le moment. Le travail, le travail, tu m'diras. Le travail. Le travail et ses centaines de kilomètres de distance qu'il nous a foutu dans la gueule, comme ça, sans prévenir.
J'aimerais tout de même savoir pourquoi je suis la première à qui tu tiens autant, que tu ne veux pas faire souffrir. J'aimerais bien savoir pourquoi tu t'inquiète tant pour moi, puisque je n'étais que de passage dans tes draps.
Et puis, tu sais, j'aime bien ses draps à lui, de temps en temps. Il a ton âge, c'est amusant. J'aime bien ses draps, ses "T'es vraiment belle tu sais". Comme tu l'as vu, tu n'es pas le seul. Sais-tu pourquoi ? Je l'ai expliqué cet après-midi, juste avant que tu arrive, à K. Il m'a demandé comment ça allait entre toi et moi, tu sais. Et sais-tu ce que je lui ai répondu ? : "Ce n'est pas le premier, ni le seul, ni le dernier. J'ai foutu mon ex à la porte il y a trois mois. J'ai passé deux jours à faire ses valises avec les affaires qu'il n'avait pas eu le temps de prendre, avant de quitter l'appartement. J'ai passé deux jours à prendre des années de ma vie en pleine gueule, parce que tout était mensonge. J'ai passé des années à me torturer pour lui, pour un mensonge plus gros que lui. Alors, tu sais K, je peux t'avouer sans honte que depuis trois mois je me fiche totalement de savoir si ce que je fais est bien ou pas. J'ai dormi pendant toutes ces années, je n'ai pas vu ma vie s'écrouler. Maintenant je l'ai retrouvé, ma vie, alors je vis, et pour le moment, je ne réfléchis pas vraiment à savoir si c'est bien ou pas d'avoir deux plans culs en même temps. Je suis amoureuse mais je dois attendre. Je me fiche de savoir s'il a quelqu'un ou pas, je ne veux rien savoir, il fait ce qu'il veut de sa queue, il assumera après s'il a envie". Et sais-tu ce qu'il m'a répondu ? : "T'as raison. Et t'as particulièrement raison sur un point : Vis".
Alors, tu es arrivé. J'ai tiré une dernière taffe sur ma cigarette puis je l'ai écrasée. Et les yeux d'un air sérieux, je suis rentrée dans ce café.
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C'est pas si compliqué de compartimenter.
Running home with the notion in your head. Shadows on the land.
