Arlequin-and-tagada

Arlequin-et-Tagada

Mardi 11 février 2014 à 2:14

 Je t'aime moi non plus, D.

Je ne sais pas où on va toi et moi. Depuis tant d'années que ça dure, c'est maintenant que je remets ça en question. T'es mon meilleur ami, mon âme-soeur, mon frère, et si tu n'étais plus là le sol s'écroulerait sous mes pieds. Aujourd'hui, je ne supporte plus ton comportement. Je sais, je sais bien que tu m'aimes tellement que tu veux le meilleur (ou en tous cas ce que tu trouve être le meilleur d'après toi) pour moi. Mais je t'en pris, je t'en pris arrête de critiquer absolument tout ce que je fais. Je n'ose plus rien te raconter quand on se voit, D. 

AK - Tiens, j'ai fumé une clope avec S l'autre jour et...
D - Oh p***** tu la vois encore elle ? Non mais, c'est une vraie conne, débile, tout c'que tu veux. 

AK - Tiens, l'autre jour j'ai croisé R. devant le café, ça faisait deux ans et demi qu'on s'était ni vu ni parlé, et...
D - Haha, ce tocaaaard !!

AK - J'étais avec J au café et...
D - Non mais pourquoi tu vas la bas ? C'est de la merde ce café sérieux ils savent pas servir la bière.


Et tu critique toujours les hommes avec qui je sors, couche régulièrement, couche pour un soir. Tu n'as jamais aimé un seul des hommes que j'ai fréquenté. 


Tu ne m'as pas laissé le temps de te dire qu'on avait passé quatre heures à parler avec S, d'elle et moi, qu'on avait tout mit à plat.
Tu ne m'as pas laissé le temps de te dire qu'on s'est parlé deux petites minutes avec R et qu'il m'a juste annoncé que son père était mort.
Tu ne m'as pas laissé le temps de te dire à quel point je m'en fiche que tu n'aimes pas ce café juste parce qu'UNE FOIS un serveur t'as servi une bière avec trop de mousse. A quel point je m'y sens bien là bas parce que je m'éclate avec ces gens, que ça te plaise ou non. A quel point le fait que toi tu n'ai aucune affinité avec eux ne doit en aucun cas m'empêcher d'en avoir. 

Tu ne m'as pas laissé le temps de te dire que tu n'as pas à critiquer ouvertement les hommes que je fréquente, sauf si c'est absolument nécessaire. 

Je t'aime. Mais arrête, s'il te plais arrête. Je n'en peux plus. Je n'en peux plus que mon propre meilleur ami avec qui j'ai pour habitude d'avoir une relation aussi fusionnelle, soit en train de tout gâcher bêtement pour je ne sais quelle raison. 


E - Moi je pense qu'il est amoureux de toi, en fait.
JP - Moi je pense qu'il est amoureux de toi, mais pas comme on l'entend. 


Fais-les taire. Avoues. Ou tais-toi. 

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Playlist du jour : 
Casseurs Flowters - 20h08 Dans la place pour être
Haim - The Wire
Charles Trenet - Douce France
Herman's Hermits - No Milk Today

Lundi 10 février 2014 à 0:15

PY - On est pas vraiment en symbiose ce soir hein... 
AK - Non, tu crois ? 

A quoi le doit-on d'après toi ? 

Le doit-on au fait que lorsque j'arrive à trouver un moment où tu n'es pas occupé, tu le passe tout de même au trois-quart du temps sur ton travail ?

Tu m'agace, tes productions de musique de film m'agace. Ton groupe de musique m'agace. 

Putain, sept ans sans s'avouer ce qu'on ressent, et au bout d'un mois tu gâches déjà tout avec ça ? 

Tu m'énerve. Je m'en fou que t'ai une compo à finir, t'as pas de date butoir bordel. Je m'en fou que t'ai la moitié de la musique d'un film à faire, parce que c'est moi qui fais l'autre moitié, dois-je te le rappeler ? 

Dois-je te rappeler qu'on se voit peu souvent parce que 400 km nous sépare ? Dois-je te rappeler qu'on a fait exprès de pas se coller le statut de couple pour ne pas se compliquer la vie pour rien. Et toi tu crée des problèmes inutilement. Putain, mais, même quand je te vois sur skype t'es pas là, t'as la tête tournée et tu ne me regarde pas une seule fois. Tu pianote rapidement sur ton clavier pour me répondre, et tu retourne vite à ta compo. Ca valait bien la peine de proposer qu'on se skype ce soir en amoureux. Tu m'emmerde. 

Ca valait bien la peine de me dire je t'aime après sept ans d'attente. 

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Dimanche 9 février 2014 à 23:51

AK a prit un glaçon dans le legging, et deux autres dans le soutien-gorge.
J a prit un glaçon dans le décolletée, un autre dans le dos. 
L a prit un glaçon dans le pantalon sur les fesses, et trois autres dans le caleçon, devant.

C a prit un glaçon dans le t-shirt. 
L a porté de force AK jusqu'à la fontaine pour la jeter dedans, la deuxième fois avec l'aide de C. Heureusement qu'il faisait trop froid pour aller jusqu'au bout.
AK et M se sont embrassé, trois fois, juste comme ça. Un truc de fille.
Qu'est-ce qu'on a rit les gars. 

L a passé la soirée à câliné, embrasser, chauffer, dire des petits mots-doux à AK.
Le bonheur.

Puis on est parti chez C. 

On a improvisé une boite de nuit chez C, dans son salon. Puis on a ouvert ce pack de bière, entamé les pizza, fumé quelques clopes, joué à Dead Rising 3 sur la Xbox One flambant neuve de C. Et L, L qui tapait des zombies avec un sac poubelle, puis avec un steak. 
Qu'est-ce qu'on a rit les gars.

Puis on s'est endormi comme des baleines échouées; J sur un canapé, C sur le tapis, AK et L sur l'autre canapé. Puis L s'est mit à l'aise et a presque fait tomber AK du canapé.

J - Viens avec moi sur le canapé, l'autre il se croit tout seul, tu vas finir par terre ma belle. 

Et puis on a papoté, J et moi, AK. On a papoté et eu des fou-rire. On a dormi 45 minutes. 
Qu'est-ce qu'on a rit ma poule.

Puis à 9h30 du matin on a décidé de rentrer, on était à l'autre bout de la ville quand même. Alors, on s'est levé, tout doucement, sans aucun bruit. On a remit nos talons de la veille, avec nos pauvres petits orteils en feu. Et sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller L, on est allé faire un énorme bisou à C qui ne dormait qu'à moitié. L s'est réveillé lorsque je récupérai mon écharpe sous ses pieds. 

L - Bah, qu'est-ce que tu fais ?
AK - On y va Chou. 
L - Mais, attends, mais, t'as dormi où du coup ?
AK - Sur l'autre canapé, tu m'as jeté par terre.
L - Oh, merde, désolé. 
AK - C'est pas grave, je me vengerai avec des glaçons la prochaine fois. Allez, rendors-toi, tu vas être crevé sinon. 
L - Eh, mon bisou quand même, Coeur, s'il te plaiiis, même si je le mérite paaas du tout. 

Alors, je me suis doucement approché, et tu m'as embrassé, encore; tes petits yeux [fermés] collés et ton soupir de fatigue. 

L - A mardi Chou. 
AK - A mardi Coeur. 

On a tellement rit les gars. Putain, on a tellement rit.

J - Viens, on leur laisse un mot écrit sur le carton de la pizza !
AK - Ah ouais ! Il le verront jamais mais bonne idée !

<< Les garçons, on espère que le réveil ne fut pas trop rude. Encore merci pour cette superbe soirée, à refaire rapidement. On  vous fait d'énormes bisous, à mardi. 
Nous . >
>


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Dimanche 2 février 2014 à 2:46

 Putain. Un coup d'air frais. 

Tu n'imagines pas à quel point c'était bon de passer la soirée avec toi, comme avant. 
Je te l'ai dis, jamais je n'ai osé te juger, jamais je n'ai été en colère contre toi, quoi que tu fasses, même si parfois tu m'as fait très mal. 

Tu as été ma première amie lorsque j'ai déménagé ici, à l'âge de huit ans. On a passé notre primaire ensemble, notre collège ensemble, notre lycée ensemble, notre.. 

Mes premières conneries, première clope, premier joint, première biture, premier petit-ami, première relation sexuelle, première petite-amie, première défonces d'adolescentes, premières soirées, première catastrophe scolaire, première... 

T'étais là, à chaque fois, on a tout vécu ensemble. Y'a eu des hauts, y'a eu des bas. Mais t'étais là, à chaque fois. 

Jeudi soir, autour de cette bière, on a rattrapé deux ans de silence quasi total. Jeudi soir, j'ai eu l'impression de renaître de nos cendres. Jeudi soir tu m'as foutu la niaque, un sourire que tu es seule à me provoquer. 


Je t'aime, S.

Dimanche 2 février 2014 à 2:31

 Tu me juge, tu me juge tellement. 

Je ne te connais pas, tu sais. Je t'ai adressé la parole seulement deux petites fois, l'histoire de trois ou quatre mots, pas plus. Le fait que tu sois avocate ne te donne en aucun cas le droit et la légitimité de me juger sur ce que je fais de ma vie, ce qu'il fait de la sienne, et ce que nous faisons ensemble. 

Si tu ne veux pas avoir à nous observer chaque jour comme tu le fais, ne t'assois plus sur cette chaise quotidiennement; c'est le seul conseil amical que je te donnerai. 

Je ne sais pas pour quelle(s) raison(s) tu me dévisage ainsi lorsqu'il est là, et tu sais, je me fou de tes raisons, elles te sont propres. Mais je te conseille vivement d'arrêter ton petit manège, d'arrêter de me regarder de haut; tu es déjà bien plus grande que moi en taille, ça suffit comme ça, on va s'arrêter là. Je te conseille vivement d'arrêter de me dévisager chaque jour où j'ai le malheur de poser un pied là bas. En aucun cas cet endroit n'est ton territoire, en aucun cas tu pourrais prétendre posséder les lieux et les posséder eux. J'étais là bien avant toi, et je ne prétends rien pour autant. 

Si tu n'as pas l'intelligence et la vivacité d'esprit de mettre un terme définitif à tout ça, ne t'inquiète pas, je me ferai une joie de te faire comprendre les choses plus radicalement. Mais je doute que tu veuilles voir ça.
Comme je l'ai dis, je ne te connais pas; mais dis-toi bien une chose: tu ne me connais pas non plus. Alors, tu fais bien assurée du haut de tes un mètre soixante-quinze et tes quinze centimètres de talons supplémentaire, tes longs cheveux noirs et ton vernis rouge pupute. Mais crois-moi, tu n'es pas la seule à savoir faire la pupute.


Je te laisse une dernière chance, une dernière semaine de tranquillité où je ne dirai rien. Et sais-tu pourquoi je suis si gentille ? Parce qu'elle n'est pas là. Mais lorsqu'elle reviendra, j'aurais toute l'assurance et l'appui dont j'ai besoin pour t'envoyer dans les roses, ma belle. Profites de ce dernier délais pour y réfléchir. 

Tu as jusqu'à samedi prochain

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