Soirée Mousse. 

J - En rentrant à l'apart, fais moi penser à prendre une douche avant de dormir. Quoique, l'avantage c'est que j'ai une baignoire, donc si tu veux on pourra prendre un bain.
AK - J, je dors chez C ce soir. 
J - Quoi ? Tu veux dire que... tu ne rentre pas avec moi ce soir ?
AK - Je ne pense pas. Tu sais que c'est compliqué comme situation vu que tu vis avec L. Même s'il est au courant.
J - Tu veux dire que... ce soir on ne passera pas la nuit ensemble ? 

Et là, là ton humeur s'est effondrée. Là, tu as commencé à me faire comprendre que tu voulais vraiment être avec moi. Je suis parti seulement cinq minutes, et lorsque je suis revenu, tu t'es adossé à cette barrière, tu m'as serré tellement fort dans tes bras, la tête dans le creux de mon cou, que j'ai compris.
Tu es parti devant, pensant que je ne viendrais pas. Et lorsque tu es sorti de la cuisine et que tu m'as vu dans l'entrée de l'appartement, tu t'es précipité vers moi, tu m'as serré encore une fois fort dans tes bras.

J - J'ai cru que tu ne viendrai pas. J'ai cru que tu ne serai pas là. 
AK - Je suis là. 
J - Ca va mieux maintenant que t'es là... 

Alors, on s'est allongé l'un contre l'autre dans ce lit qu'on doit changer parce qu'il grince en permanence. 

J - Je sais pas ce que tu fais avec moi... 
AK - Quoi ?
J - Je sais pas. Regarde, rien que là chaton, j'ai des problème d'érection depuis que j'ai 15 ans. On rentre, je suis même pas foutu de te faire l'amour alors que j'en meurs d'envie. Ca fait combien de fois que je suis pas foutu de te faire l'amour ? Combien de fois ?
AK - Avec ce soir, trois. Et alors ?
J - Trois fois. J'suis même pas foutu de te faire l'amour. Très bon exemple. Je sais pas ce que tu me trouve, je sais pas ce que tu fiche avec moi. 
AK - Je sais pas, j'me pose pas la question. Et je m'en fou que t'ai pas pu me faire l'amour ce soir, c'est pas grave tu sais. 

Tu m'as caressé les cheveux.

J - Je pense que j'ai besoin de reprendre ma vie à zero, de repartir sur de bonnes bases. 
AK - Je pense que ça ne peut pas te faire de mal, oui. 
J - T'es la meilleure chose qui m'est arrivé depuis longtemps. T'es la chose la plus concrète que j'ai. 

J'ai croisé mes doigts avec les tiens. 

AK - C'est fou ce que mes doigts sont minuscules par rapport aux tiens !
J - Ahah, oui c'est vrai. 

Et tu m'as baisé la main.

J - Même tes petites mains sont importantes. 

AK - Chaton, tu fais quoi demain ?
C - Je suis en repos, rien de prévu, pourquoi ?
AK - Viens, on va s'étaler dans l'herbe comme des baleine échouée, au parc. 
C - Mieux, on y prends un pédalo et on comate au milieu du lac. 
AK - T'as les meilleures idées du monde. 

- Séduis-moi putain, séduis-moi. 
- Tu veux que je te dise quoi ? Tu veux que je te dise, autour d'une cigarette, que oui j'ai des sentiments pour lui ? Tu veux que je t'avoue que j'ai merdé, que j'ai pas pu contrôler, et que tu me l'avais dis, que tu m'avais prévenu ? J'y peux rien mon gars. J'y peux rien si quand il pose ses mains sur mes hanches mes poils s'hérissent. J'y peux rien si quand je ferme les yeux et qu'il m'embrasse je ne pense plus à rien. J'y peux rien si quand il m'appelle "mon coeur" ce mot retentit en écho dans ma tête. J'y peux rien si quand je pars de chez lui j'adore avoir l'odeur de son parfum et de ses draps sur moi. J'ai merdé. 
- Si c'est Morgane te fait du mal, je lui casse les genoux. 
- I'm standing in water with the light on my shoulder. The weight of the doubt turned me to glass. I'm through living in question, dreaming the answers. 


[Gaëtan Roussel - Les Belles Choses]

AK - Si tu ne voulais pas que je vienne, tu aurais du me le dire. Il faudra qu'on se voit pour parler un peu.
L - Je voulais que tu vienne. Mais j'essayais de ne pas succomber à la tentation.
AK - Je sais. C'est en partie pour ça qu'il faut qu'on parle.
L - Oui, c'est vrai. Je suis désolé chou.
AK - Désolé de quoi ?
L - Désolé pour tout ça. J'ai pas assuré.